Phare de l'ile Sainte Helene

Avec plus de 200 îles au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, l’archipel d’Hochelaga, aussi connu sous le nom d’îles de Montréal, est une composante importante de la géographie du Québec. L’île de Montréal, la plus grande du groupe, accueille la plupart des résidents de la ville de Montréal ainsi que le port de Montréal. Deux îles sont dans le fleuve Saint-Laurent, juste en aval du port : Île Ronde (île Round) et île Sainte-Hélène (île Sainte-Hélène). Samuel de Champlain a nommé l’île Sainte-Hélène en l’honneur de son épouse, Hélène de Champlain, tandis que l’île Ronde a probablement été nommée en raison de sa forme.

Les phares de la région du Québec

Les phares du sud-ouest du Québec sont certainement parmi les moins connus de tous les phares canadiens. En fait, beaucoup d’entre eux ne semblent pas avoir été connus du tout jusqu’à ces dernières années. Les aides à la navigation au Canada sont entretenues par la Garde côtière canadienne. En 2008, le Parlement a adopté la Loi sur la protection des phares patrimoniaux pour désigner et protéger les phares historiques de tout le Canada. En 2010, la Garde côtière a déclaré que la grande majorité des phares ne servait plus, ayant seulement un (faible) intérêt touristique ou patrimonial. On craint aujourd’hui que cela n’entraîne l’élimination et la destruction possible de nombreux phares, notamment dans la région du Québec qui en compte beaucoup. Cette crainte est particulièrement vive le long du Saint-Laurent, où les petits phares ne bénéficient pas de l’appui des groupes de conservation locaux. En fait, des dizaines de phares ont déjà été perdus dans cette région, et très peu disposent d’une fiche technique ou de toute autre documentation, que ce soit sur le web ou dans les bibliothèques locales, régionales ou nationales.

L’histoire du phare de Sainte-Hélène

Au début des années 1820, les Britanniques construisent le fort de pierre de l’île Sainte-Hélène pour protéger Montréal et la province du Bas-Canada contre l’invasion des États-Unis. Près d’un siècle plus tard, l’île Ronde est choisie comme emplacement pour le phare pour guider les marins le long du fleuve près du port de Montréal. Le feu arrière du champ de tir a été placé à l’extrémité du quai de garde qui s’étendait vers le nord à partir de l’extrémité montréalaise du pont Victoria pour protéger les quais à Montréal. Aujourd’hui, le phare de Sainte-Hélène continue d’être une majestueuse bâtisse qui domine le paysage montréalais par temps clair. À l’ouverture de la navigation en 1914, le feu d’alignement avant a commencé à utiliser un nouvel appareil d’éclairage composé d’un réflecteur à longue focale avec une lampe dont l’illuminant était de la vapeur de pétrole brûlée sous un manchon incandescent. Le réflecteur a créé un faisceau de 40 000 candélabres qui pouvait être vu sur un arc d’un degré de chaque côté de l’axe de la portée. La lumière avait une puissance lumineuse de seulement 450 bougies.

Des changements encore plus importants sont survenus avant l’Exposition internationale de 1967 qui s’est tenue à Montréal. En utilisant vingt-cinq tonnes de remblai provenant des excavations faites pour le métro de Montréal, le site d’Expo 67 a été formé en reliant l’île Sainte-Hélène et l’île Ronde et en créant à proximité l’île Notre-Dame, une île entièrement nouvelle. La plupart des pavillons ont été retirés des îles à la suite de l’exposition, mais quelques-uns sont encore debout. Les pavillons français et québécois ont été transformés en Casino de Montréal, le pavillon américain est devenu la Biosphère de Montréal et Habitat 67 est maintenant un complexe de condominiums.