L’Arsenal du Fort de l’Île Sainte-Hélène, ancien entrepôt de munitions et de canons, a été construit entre 1820 et 1824 et transformé en musée militaire en 1956. Le Musée Stewart possède une importante collection de plus de 30 000 objets et artefacts de la Nouvelle-France et de l’influence européenne en Amérique du Nord.
Retour sur l’histoire du Fort miliaire de l’île Sainte-Hélène
L’île Sainte-Hélène fait partie de l’archipel d’Hochelaga, situé dans le fleuve Saint-Laurent entre l’île de Montréal et la rive sud. Elle a été nommé en 1611 par Samuel de Champlain en l’honneur de son épouse, Hélène de Champlain, née Boullé. L’île a appartenu à la famille Le Moyne de Longueuil de 1665 à 1818, date à laquelle elle a été achetée par le gouvernement britannique. Après la guerre de 1812, entre 1820 et 1824, selon les plans du lieutenant-colonel Elias, un officier de carrière de l’armée britannique, un fort fut construit pour servir d’arsenal et d’entrepôt dans la chaîne défensive des forts construits pour protéger le Canada de la menace d’une invasion américaine. Il servait de dépôt central d’artillerie pour tous les forts à l’ouest, y compris le fort Henry et le fort Lennox. La pierre rouge utilisée pour construire le fort est une brèche extraite localement sur l’île. Le fort comprenait un arsenal de munitions, un dépôt d’armes, une caserne, une petite poudrière et un poste de garde, entourés d’un épais mur de calcaire. À l’extérieur du complexe fortifié se trouvait une grande poudrière pouvant contenir jusqu’à 5000 barils de poudre. En 1829, un cimetière militaire a été aménagé dans la partie est de l’île, qui a été utilisée jusqu’en 1870. L’exhumation des tombes a eu lieu vers 1915. Une plaque commémorative, inaugurée en 1935, porte l’inscription des noms de ceux qui y ont été enterrés.
Le Musée de Stewart : un peu de solennité pour votre séjour au Canada
À l’intérieur de l’ancienne garnison britannique d’Arsenal (où des troupes étaient stationnées au 19e siècle), ce musée magnifiquement rénové présente des reliques du passé du Canada dans son exposition permanente, sobrement intitulée « Histoire et mémoire ». En été, il y a des défilés militaires à l’extérieur, avec un spectacle haut en couleur assuré par des acteurs en uniforme du 18e siècle. C’est à environ un petit kilomètre (environ 15 minutes de marche) de la station de métro Jean-Drapeau. La collection permanente compte près de 27 000 artefacts composés d’objets militaires, d’images, de livres rares, de cartes et de pièces d’armement qui témoignent de l’histoire de Montréal, de l’île Sainte-Hélène et des environs, des Premières Nations à nos jours. Ouvert toute l’année, le Musée Stewart mérite certainement une visite pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Nouvelle-France. Ce sera l’occasion pour vous d’ajouter un peu de solennité à votre séjour et de replonger dans l’histoire du Québec, avec ses influences croisées entre la France et l’Angleterre, toutes deux puissances impérialistes qui ont façonné à bien des égards l’identité multiculturelle du Canada.